Née d’une fascination pour notre rapport aux produits technologiques qui nous entourent, ma pratique génère des cycles de transformations, avec pour objectif la mutation de ces objets vers des formes communément fictives entre vivant et machine, invoquant par ce biais des influences S-F évidentes. Mes installations ouvrent un portail entre réalité et fiction, matérialisant des jardins de formes prédatrices à l’image de nos modes de vie et de nos sources de divertissements de plus en plus ancrés dans nos corps et dans nos pensées. Ces formes tentaculaires, ces dispositifs cadavériques proposes des systèmes mutants, des corps dispersés, ou évoque une technologie défaillante et inerte qui n’aurait jamais dû exister. Ces sculptures deviennent un reflet fantasmagorique et sombre de nos équipements, nos techniques, nos machines, qui normalement par fonction, nous procurent sécurité et confort en agissant comme un médicament vis-à-vis de notre vulnérabilité corporelle.

Si l’humain a part le passé façonné des artefacts pour faire avancer nos corps, pour les combler, les compléter où les rendre plus forts, il semble qu’aujourd’hui nos systèmes nous dépassent dans des formes d’autonomie qui considèrent notre chair créatrice comme unique barrière à une expansion infinie.